Pourquoi la lumière bleue artificielle est-elle un sujet de préoccupation ?

L’utilisation croissante des écrans (ordinateurs, téléviseurs, tablettes, etc.) et le développement de nouvelles technologies d’éclairage (lampes à basse consommation, LED) suscitent des inquiétudes médicales quant aux effets sur l’oeil à long terme.

Au même titre que les UV, la lumière bleue participe à la dégradation des cellules de la rétine. Elle entraîne sur le long terme un risque de DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age).
Les niveaux d’émission de certaines lampes peuvent être nocifs pour la peau et les yeux.

La lumière artificielle génère des intensités de lumière jusqu’à 1000 fois plus élevées que le seuil de confort visuel admis.
3,2 milliards de personnes sont concernées aujourd’hui par la DMLA / Cataracte.
Les LED représenteront 75% de l’éclairage en 2020.

La lumière bleue artificielle : un réel danger pour la santé

Elle est cause de fatigue oculaire, d’éblouissement, de vision floue, de maux de tête. Mais aussi de troubles de la concentration.

Elle trompe l’organisme et peut engendrer un dérèglement du rythme biologique. Elle cause des troubles de l’humeur et du sommeil, des états de dépression.

En quoi la lumière bleue dérègle-t-elle l’organisme ?

Fatigue visuelle

Notre rythme biologique se règle sur la lumière. Quand nos yeux perçoivent de la lumière, notre cerveau libère des hormones d’éveil. Au contraire, dans la pénombre, les hormones de sommeil sont émises pour nous assurer l’endormissement. C’est le rythme circadien. Une exposition intense à une lumière bleue artificielle provoque ainsi du dérèglement dans l’organisme.

Des chercheurs du laboratoire « Sommeil, attention et neuropsychiatrie » (CNRS /Université Bordeaux Segalen), en collaboration avec des scientifiques suédois, ont démontré pour la première fois à l’automne 2012, l’efficacité de la lumière bleue pour améliorer la vigilance au volant la nuit. En émission continue, elle est tout aussi efficace que le café.

Ces recherches contribuent aussi à montrer le dérèglement que provoque la lumière bleue sur l’organisme.

Pour en savoir plus

Des premières études expérimentales sur des animaux ont permis de découvrir les effets nocifs de la lumière Haute Energie Visible (HEV), ou lumière bleue artificielle, sur les tissus de la rétine. Au tout début des années 1970, les chercheurs Harwerth et Perling montrent que des singes élevés dans un environnement à forte concentration en lumière bleue subissent des lésions rétiniennes.

Ces études sont confirmées quelques années plus tard. On découvre que cette lumière artificielle provoque des lésions photochimiques de la rétine.

Actuellement, et après quatre années de recherche menées en partenariat avec l’Institut de la Vision et pilotées par le Professeur José-Alain Sahel, il est possible d’identifier précisément, au sein de la lumière bleue, la partie du spectre lumineux toxique pour certaines cellules de la rétine.

Protégez vos yeux

Selon certaines études scientifiques, une exposition prolongée au rayonnement de la lumière bleue artificielle pourrait causer une dégénérescence des cellules de la rétine ou du cristallin (DMLA et/ou Cataracte).

« Pour ce qui concerne les lésions de l’Epithelium Pigmentaire Rétinien (EPR) : La lipofuscine, pigment caractéristique du vieillissement des tissus, s’accumule au fil des années dans les cellules de l’épithélium et plus particulièrement, dans la région de la macula. Un composé de cette lipofuscine (A2E) absorbe la lumière bleue et génère des radicaux libres photo toxiques provoquant un stress oxydatif et la mort des cellules de l’EPR par apoptose »
Études sur les Impacts des pics de lumière Haute Énergie

 L’exposition à la lumière bleue artificielle peut également endommager le cristallin. La lumière Haute Energie filtrée par le cristallin est, pour la plupart des chercheurs, un facteur fortement lié au développement de la cataracte.

Des solutions existent : le filtre anti-lumiere bleue